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La fertilité : une affaire de femme ?

Lorsqu’un couple souhaite faire un enfant et que cela ne vient pas (après 1 à 2 ans d’essai infructueux), des investigations médicales sont alors réalisées. Dans l’inconscient collectif, encore aujourd’hui, lorsque l’on parle de fertilité on s’intéresse surtout et en premier lieu à la femme. Pourquoi ? La fertilité est-elle réellement une histoire de femme ? Quelle est la place des hommes ?

La fertilité féminine

jeune fille

Dès sa naissance, un bébé de sexe féminin possède 1 à 2 millions de follicules ovariens. Dès la période de maturité sexuelle (puberté), ceux-ci évolueront en ovules. Ces follicules permettront à la femme d’assurer sa fertilité.

Cependant avec l’allongement des études, le développement et la réussite des carrières professionnelles, l’âge moyen de la première grossesse n’a cessé de reculer jusqu’à atteindre 29,7 ans en 2009.

Or, le nombre de follicules va décroître relativement vite au fil des ans, même si la femme ne produit en principe qu’un seul ovule par mois.

Dès 30 ans, la capacité reproductive féminine diminue.
A partir de 35 ans, la fertilité diminue très fortement avec des chances de concevoir de 12% par cycle, contre 25% à l’âge de 25 ans.
À 40 ans, ce taux de conception chute à 6% avant de devenir quasiment nul après 45 ans. Cette baisse est due au nombre et à la qualité des ovules qui diminuent au fil du temps.

Physiologiquement, de façon spontanée, chaque cycle d’ovulation n’a que 20% de chance de déboucher sur une grossesse.

Il est important de tenir compte des circonstances propres aux conditions de vie de chacune pouvant avoir une influence sur une grossesse : Périodes de stress, surpoids, sous-poids, consommation de tabac, état de fatigue ne sont pas des éléments favorables pour une fertilité optimale.

test grossesse

Chez la femme, les indices de fertilité sont des changements (plus ou moins discrets) que l’on peut observer et qui indiquent la période de son cycle menstruel où elle est la plus fertile :

  • la température basale,
  • la qualité de la glaire cervicale,
  • la position du col de l’utérus,
  • les douleurs ovulatoires(douleurs abdominales en milieu de cycle),
  • les seins douloureux,
  • le désir sexuel.

La femme est dite “fertile” 4 à 8 jours par mois selon la durée de son cycle qui est généralement de 28 jours (cela reste propre à chaque femme). Cette fenêtre de fertilité se trouve en principe au milieu de son cycle. Elle commence 72h avant l’ovulation puis augmente jusqu’au jour de l’ovulation pour enfin s’arrêter. 

La symptothermie est une méthode qui commence à faire parler d’elle et qui invite les femmes à être à l’écoute de leur cycle en tenant un « journal » avec prise de température quotidienne et observation de la glaire cervicale. Cela permet une meilleure conscience de soi. 

La fertilité masculine

L’homme est autant impliqué que la femme dans les problèmes de conception.

Pourtant, on s’est longtemps focalisé sur la prise en charge de la femme, et très peu sur l’homme. Depuis une dizaine d’années, on observe une prise de conscience sur les causes de la diminution de la fertilité masculine.

L’homme va fabriquer et pouvoir émettre des spermatozoïdes en permanence, tous les jours de sa vie de sa puberté jusqu’à sa mort.

Comme chez la femme, l’âge est un facteur essentiel. Selon les données 2010 de l’Agence de la Biomédecine:

A 25 ans, les chances de concevoir dans les 6 mois sont de 78%.
À partir de 35 ans, elles chutent à 58%.
Après 40 ans, le sperme est moins fécondant, pouvant entraîner des troubles de la fertilité masculine et une difficulté à concevoir un bébé. Une récente étude brésilienne de l’American Society for Reproductive Medicine aurait même avancé que les hommes devenaient moins fertiles après 41 ans.

Ce phénomène s’explique par une diminution progressive de la concentration en spermatozoïdes au fil du temps. Depuis quelques décennies, les problèmes de stérilité masculine sont de plus en plus fréquents.

sperme

Le sperme ne contient plus que 50 millions de spermatozoïdes par millilitre au lieu de 100 millions.

Et les cancers des testicules ainsi que les anomalies congénitales de l’appareil reproducteur masculin sont plus fréquents. 

Dans 20% des cas, la stérilité est d’origine masculine (elle est mixte dans 40% des cas).

D’autres facteurs affectent la fertilité masculine. Là encore, comme chez la femme, ils sont liés au mode de vie : l’hygiène de vie, le stress et la pollution peuvent altérer la qualité du sperme.

Au cours des cinquante dernières années, le nombre de spermatozoïdes produits par l’homme a diminué de 50%, ainsi que leur mobilité dans le fluide séminal. Tous ces facteurs favorisent le stress oxydatif. La production excessive des radicaux libres qui en découle nuit à une spermatogenèse normale. 

La fertilité du couple

couple

Aujourd’hui, 1 couple sur 7 consulte pour des problèmes de fertilité, soit environ 15% des couples. Ce pourcentage a fortement augmenté au cours de la dernière décennie. 

En 2015, 145 255 tentatives d’assistance médicale à la procréation (AMP) ont été recensées par l’Insee et environ 10 % des couples seraient concernés par l’infertilité.

L’infertilité concerne la femme dans 30% des cas, l’homme dans 20% des cas, mais le plus souvent les deux à fois, dans 40% des cas.

Il existe à présent de nombreuses solutions. Mais un intérêt tout particulier doit être porté aux facteurs environnementaux et aux modes de vie, car contrairement aux facteurs génétiques, il est possible d’agir.

En effet, l’évolution de notre mode de vie a aussi considérablement influencé la fertilité des couples.

  • L’alimentation industrielle,
  • Le stress,
  • La consommation d’alcool,
  • Le tabagisme
  • La pollution

ont des effets délétères sur notre organisme. Ils sont à l’origine du stress oxydatif, lequel produit un excès de radicaux libres que l’organisme a bien du mal à éliminer.

Ce dernier possède pourtant un système d’antioxydants performant mais les apports alimentaires sont bien souvent insuffisants et les sources de stress oxydatif trop importantes.

Or les études sont formelles, le stress oxydatif nuit au bon fonctionnement de l’appareil reproducteur féminin et masculin et a un impact négatif sur la fertilité.

Conseils naturopathiques

smoothie

Ce que nous mettons dans notre assiette joue un rôle majeur sur notre santé comme sur notre fertilité.

Avant même la grossesse, en période dite de préconception, donc dès le désir de grossesse, il est important d’apporter à l’organisme certains micronutriments spécifiques pour combler des déficiences et être sûr de débuter la grossesse avec un statut adéquat (vitamines antioxydants, acide folique, DHA…), mais aussi pour augmenter la fertilité notamment avec du zinc. 

Souvent, nous pensons que ce sont seulement les femmes qui doivent se préoccuper de leur alimentation. C’est une erreur. Celle des hommes à un rôle tout aussi important dans la procréation grâce notamment à la qualité du sperme produit.  

Il faut 3 mois à l’homme pour fabriquer de nouveaux spermatozoïdes il est donc conseillé de mettre en place des changements sur cette période (au minimum) avant le concevoir un enfant.

Les antioxydants améliorent la qualité des spermatozoïdes, favorisent l’augmentation de leur nombre et leur mobilité ! Le zinc, a un effet bénéfique sur la sécrétion de testostérone, hormone qui agit sur la fabrication et la mobilité des spermatozoïdes.

Sources :

  • Yaourts naturels (plutôt brebis et chèvre ou à base de boisson végétale),
  • Les graines,
  • Les baies,
  • Les légumes verts (brocolis, salade, épinard, fenouil, céleri, blette…)
  • Les carottes, patates douces
  • Les mangues,
  • Les oléagineux (amandes, noix, noix du brésil, noisettes..)
  • Tous les aliments riches en antioxydants (=colorés),
    • Aliments contenant du ZINC (poisson, crustacés, céréales complètes…)
  • On pense aussi aux oméga-3 (noix, colza, lin, camelin, chanvre),
  • Aux vitamines du groupe A, B, C, D, E et K et aux acides aminés (que l’on trouve généralement dans une alimentation équilibrée et variée).

On évite les aliments transformés et contenant des graisses ‘trans’ comme la charcuterie, les viennoiseries, les fritures… qui auront un effet délétère sur la fertilité.

Bibliographie :

Booster la fertilité et bien préparer la grossesse – GRANIONS

Quelques conseils pour booster la fertilité masculine – Magicmaman.com

Fertilité féminine — Wikipédia (wikipedia.org)

À quels moments les femmes sont-elles fertiles ? – Gyn&co (gynandco.fr)

L’alimentation a un effet immédiat sur l’amélioration de la fertilité masculine (inovie-fertilite.fr)

bande bois

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